Le substrat
Comme un grand nombre de plantes
carnivores, les Sarracenia sont des plantes de tourbières
Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. C'est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font, malgré des émissions de méthane, un puits de carbone, car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation. (https://fr.wikipedia.org).et de milieux
acides. Le sol est généralement composé d'un mélange de sable et de tourbe
et l'eau n'est souvent pas loin. Ces sols ne contiennent pratiquement pas de
minéraux et l'eau y est très douce et acide.
Ces plantes ne doivent jamais êtres mises directement en terre. Le matériel de base pour
réaliser un bon substrat sera donc la tourbe. Seule la tourbe blonde de
sphaigne est à utiliser. Toutes les jardineries ou grandes surfaces de
jardinage en proposent. Les conditionnements les plus répandus sont les sacs
de 100, 150 et 180 litres. Les sacs de 25 L sont plus difficiles à trouver
et souvent ils valent plus chers que les 100L. Les puristes semblent
préférer celle d'origine irlandaise, mais elle est de plus en plus difficile
a dénicher. Il importe donc de bien lire sur les emballages la mention
"Tourbe blonde de sphaigne" sans apport d'engrais ou non enrichie, ce qui
est parfois le cas. La tourbe représentera 70% du mélange. Le
reste peut être composé de sable type quartz dit "Sable de Loire" utilisé en
aquariophilie, car il est inerte et ne libèrera pas de minéraux. Ne pas
employer de sable de maçonnerie, calcaire le plus souvent. La perlite
ou un
mélange à parts égales avec de la vermiculite
peut remplacer avantageusement
le sable. Ces deux derniers matériaux se trouvent avec plus ou moins de
difficulté dans les grandes surfaces de bricolage ou chez les distributeurs
de produits pour l'horticulture;(conditionnement en sac de 100 à 120 L
généralement, autour 20 euros le sac environ). Quels que soient les
matériaux choisis, il faut bien les mélanger à sec avant l'emploi. Il est
judicieux d' humidifier avec de l'eau de pluie quelques jours avant
utilisation. La culture dans un mélange de sphaigne et de perlite donne
d'excellents résultats également, mais les plantes ont tendance à se
coucher, car ce type de substrat est très léger et ne fixe pas bien le
rhizome. |
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Les pots
(haut)
Les plantes carnivores
cultivées en pot doivent être rempotées à intervalles réguliers. Même si
elles ne produisent pas beaucoup de racines, celles-ci sont généralement
longues et finissent par sortir par les trous de drainage des pots.
Certaines espèces, comme
Dionaea,
prospèrent beaucoup mieux si elles sont rempotées tous les ans. Les
Sarracenia quant à eux voient rapidement la tête du rhizome toucher le bord du pot
ce qui empêche ou contrarie la sortie des
nouvelles feuilles. Le choix du pot, même si ce n’est pas un élément
déterminant, mérite quelques éléments de réflexion.
Choix des pots
Les pots accueillant les plantes carnivores sont généralement posés sur une
tablette ou un bac contenant de
l’eau de pluie pendant une grande partie de l’année. Si nous choisissons des
récipients en terre cuite, une partie non négligeable de l’eau sera absorbée
par « transpiration » et donc gaspillée. De plus, une accumulation de
«sels »
se produira et pourra en plus de n’être pas du meilleur effet se
montrer néfaste pour les plantes. Nous choisirons donc des récipients en
plastique pourvus de suffisamment de trous de drainage. Ce type de pots
présentent plusieurs avantages: facilité pour le nettoyage et la
désinfection (solution à 10% d’eau de javel), quasiment incassables,
réutilisables, légers et proposés dans une vaste gamme de taille. Les
coloris vont du noir au blanc en passant par le vert et l’inévitable « terre
cuite ». Les racines, contrairement à celles des plantes non carnivores,
n’affectionnent pas beaucoup la chaleur, notre choix de couleur devra en
tenir compte et s’orienter vers une teinte claire en privilégiant toujours
le pot le plus grand possible. Sans tomber dans l’excès, il faut toujours
avoir à l’esprit que plus le récipient sera volumineux et plus l’inertie
thermique sera faible. En clair, dès que les plantes sont cultivées en
pots et surtout en plein soleil, elles nécessitent de grands pots
et de
grands volumes d’eau.
Une
nuance qui peut avoir un impact sur la croissance est en prendre en
considération : tous les
Sarracenia n’occupent pas tous les mêmes biotopes
Un biotope est un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formes de vie composant la biocénose: flore, faune, fonge (champignons), et des populations de micro-organismes.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Biotope) . On distingue
généralement trois zones d’habitat différentes.
1-
la première zone est une zone très humide, souvent recouverte par l’eau.
S.purpurea
et ses sous-espèces,
S.psittacina et
S.minor
la colonisent la
plupart du temps.
2-
la deuxième zone est la zone « sèche », l’eau n’y est pas visible et le sol
est souvent sec au toucher. On rencontrera principalement dans ces habitats les
espèces
S.flava, S.alata,
S.leucophylla
et généralement toutes les espèces qui
possèdent des pièges longs et érigés.
3- la troisième zone
est la zone intermédiaire entre les 2 premières. Elle est souvent habitée
par les autres espèces de Sarracenia.
Ces trois définitions de zones sont issues d’observations sur les aires de
répartition dans la nature et ne sont qu’un constat général. Il est évident
que l’on peut très bien rencontrer
S.leucophylla
dans la zone 2 et
S.oreophila
en zone 3. etc.…Nous choisirons donc de préférence
des pots :
-
plus large que
haut pour les plantes de la zone 1 (pots bas)
-
aussi haut que
large pour la zone 3 (pots standards)
-
plus haut que large pour la 2
L’exemple n’a de sens,
bien évidement, que dans la mesure ou les pots sont disposés sur un plateau
ou la hauteur d’eau est identique partout. Les Sarracenia
seront alors répartis dans leur récipient respectif en fonction de leur zone
d’habitat. |
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A retenir:
-
privilégier les récipients en plastique ;
-
utiliser les pots les plus grands possibles ;
-
désinfecter les pots qui ont été utilisés avant réemploi ;
- adapter
au mieux les pots aux conditions naturelles de pousse;
- ne
pas mettre de couche de drainage au fond du pot.
L'eau
(haut)
Les
Sarracenia, comme le plus part des plantes carnivores, ont besoin de
conditions très humides pour prospérer.
La qualité de l'eau
est un facteur déterminant de réussite. Durant toute la période de pousse,
de mars à octobre, les pots seront en permanence immergés dans des soucoupes
ou dans
des bacs
contenant 2 à 5
cm d'eau ou plus en fonction de leur hauteur. L'arrosage se limite à
maintenir la soucoupe ou les bacs pleins d'eau. Afin de ne pas tasser
rapidement le substrat et de contrarier la pousse des plantes en compactant
les racines, il importe de ne pas arroser par le dessus. L'eau devra être
obligatoirement douce et acide (pH* inférieur à 7). Pour se procurer une eau
convenable, plusieurs possibilités s'offrent à l'amateur:
-Acheter de l'eau
déminéralisée pour batteries ou fers à repasser (non parfumée) vendue
en bidon de 5 litres dans la grande distribution. Solution facile et peu
onéreuse lorsqu'on ne cultive que quelques plantes.
-Récupérer
l'eau de pluie après quelques heures
de précipitation (lavage du toit)
Cette manne, gratuite, devra être stockée
dans des récipients neutres et inaltérables comme des jerricans ou des
bidons en plastique de couleur foncée si possible et entreposés à l'ombre.
Solution la plus économique en cas de gros besoins d'eau, mais dépendante de
la possibilité de collecte, de stockage et de la météo. Un petit surpresseur
ou une pompe vide cave peut assurer la distribution.
(IMPORTANT
)
-Investir dans l'achat d'un
osmoseur.
Cet accessoire, disposé en aval d'un robinet d'eau de
ville, procurera une eau ultra pure (99,0%), idéale pour vous faire
redécouvrir les saveurs du thé ou du café et pour arroser toutes les
plantes. Un petit modèle, produisant de 50 à 90 litres par jour,
satisfera largement les besoins en eau de beaucoup de collectionneurs. Sans
éliminer le problème du stockage de l'eau produite, cette solution est la
plus facile et la plus sûre quant à la qualité et à la quantité de
l'eau disponible. Même si le coût d'un osmoseur est désormais abordable,
l'inconvénient majeur est le taux de rejet à l'égout (eau perdue) assez
élevé. Il faut jeter environ 3 à 4 litres pour en produire 1. En ces
périodes de sècheresse et de restriction, il convient d’être citoyen et
économe en ne produisant que l’eau nécessaire (en attendant la pluie....).
L’eau rejetée peut et doit bien évidemment être récupérée et utilisée pour
l’arrosage du jardin par exemple. Si vous devez consommer de l’eau osmosée
il est recommandé de la stocker au réfrigérateur dés sa production dans des
récipients fermés. En effet
les
bactéries présentent dans l’air, sans danger pour les plantes, peuvent
contaminer l’eau et vous causez des « désagréments intestinaux » !
Avertissement :
L'eau provenant d'un
"adoucisseur"
domestique comme on en rencontre parfois chez les particuliers
est à bannir impérativement. Cet appareil n'adoucit pas l'eau au sens strict
du terme, mais la conditionne: après passage sur un lit de résine cationique
échangeuse d'ions, l'eau voit tous ses ions de calcium transformés en
ions de sodium. Si effectivement les tuyauteries sont exemptes de dépôt de
"tartre" (calcium), il n'en reste pas moins que l'eau ainsi obtenue est
"salée" et donc extrêmement préjudiciable pour la vie des plantes.
Après ce conditionnement l'eau peut être néanmoins admise dans un osmoseur.
Exclure également les eaux de puits ou de sources qui sont réputées "bonnes"
sans analyses préalables. A noter que l'eau de Volvic (uniquement) peut
faire un excellent substitut pour les cas d'urgence.
A retenir:
- une eau standard convenable pour nos Sarracenia doit être
douce, TH° de 0° à 10° maximum et légèrement acide, PH entre 6 et 7.
-
l'eau du robinet peut être utilisée sur une
courte période (2 à 3 semaines) sans aucun danger pour les plantes. |
PH :
potentiel hydrogène
L’échelle de la valeur du PH s’étend de 0 à 14, la
valeur 7 étant la neutralité, l’eau n’est ni alcaline ni acide.
Naturellement la plupart des eaux sont légèrement alcalines. (Sauf
l’eau des tourbières et l’eau de pluie qui elles devraient être
théoriquement neutre !).Noter également que le PH varie en fonction
de la température et du moment de la journée.
TH :
titre hydrotimétrique
Le TH indique, globalement, la dureté d’une eau. Elle se
mesure en degrés :
. 0° à 5° : eau très douce
. 5° à 10° eau douce
.10° à 15° :eau moyennement douce
Des tests colorimétriques simples d’emploi et peu onéreux
sont disponibles dans le commerce aquariophile .Ils permettent de
mesurer assez précisément le PH et le TH. Les mairies et les
sociétés de distribution d’eau sont à même de fournir ces
indications sur simple demande.
Carte de France de dureté des eaux.
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La
lumière (haut)
Quel que
soit le mode de culture, il est nécessaire d'offrir aux Sarracenia le
plus de lumière possible toute l'année.
- En
appartement ou en véranda, les pots seront placés au plus près des baies
vitrées. Attention cependant aux risques de brûlures contre les vitres
exposées au Sud. (voir
§ repos). Un appoint à l'aide de tubes
fluorescents de type horticole (disponible dans les animaleries, au rayon
aquariophilie) peut être parfois nécessaire.
- En
culture sous serre, si la lumière ne manque jamais, le danger peut venir de
la trop forte élévation de la température en été. Un filet d'ombrage ou une
couche de blanc d'Espagne
(ou blanc de Meudon)
associé à une ventilation efficace sont les solutions à employer pour
réduire cette hausse.
- A l'extérieur, en pots ou en
tourbière aménagée,
les plantes ne manqueront ni de lumière ni d'aération. De plus sous l'action
du soleil, les pièges se coloreront fortement. Il sera cependant nécessaire
de les préserver des zones trop ventées. L'hiver, les plantes peuvent être mises
hors gel ou protégées du froid à l'aide d'un tunnel plastique, d'une mini serre, ou
d'un paillage.
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La
température (haut)
Originaires d'une zone subtropicale (Sud Est des Etats-Unis) les plantes
s'accommodent bien du climat européen. Bien que la littérature indique
parfois des températures extrêmes (jusqu'à moins 15°C) supportées en culture
sans dommage
, il convient néanmoins de faire hiverner entre 3 et 8°C
les plantes cultivées en petits pots. Les rhizomes souterrains supportent
bien les gelées. L'été, 35°C est le seuil à ne pas dépasser trop
longtemps ni trop souvent surtout si l'humidité est faible.
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La
période de repos
(haut)
Les Sarracenia sont des
plantes vivaces de climat tempéré soumises à quatre saisons bien distinctes.
Une période de repos, où la croissance des plantes s'arrête, est
obligatoire. L'absence de cette période de repos est une des causes
principales d'échec avec les Sarracenia. A l'approche de l'hiver, il
est donc très souhaitable de diminuer le taux d'humidité, la température et
la quantité de lumière. Si les plantes sont cultivées en serre, il y a lieu
de procéder à quelques manipulations :
Les soucoupes ou les tablettes seront vidées de leur eau, le substrat sera
juste tenu légèrement humide en arrosant les plantes par le dessus lorsque
le mélange commence à s'écarter du bord du pot. La photopériode idéale est
environ de 7 à 8 heures, élément à prendre en considération si on utilise
un éclairage artificiel. Côté température, un maintien hors gel (3 à 5°)est
suffisant, les
Sarracenia s'accommodent très bien de telles conditions. Pour éliminer
au maximum le risque de maladies ou moisissures dû à un éventuel excès
d'humidité, une aération mécanique ou naturelle est indispensable. Froid et
humidité sont des conditions idéales pour le développement du botrytis
et
autres champignons néfastes et il
y a donc davantage de risque de perte de plantes en hiver que pendant la
saison de pousse. Par mesure prophylactique
Une prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition ou la propagation d'une maladie.(ensemble des mesures destinées à éviter les maladies et leur développement) , les urnes sèches et nécrosées
seront coupées à 2 ou 3 cm du rhizome et la coupe
traitée à l'aide d'un fongicide.
D'une manière générale, on peut enlever toutes les feuilles dont le
couvercle est sec et ne produit donc plus le nectar. Généralement les
feuilles de l'espèce
purpurea, de ses
sous-espèces ainsi que psittacina sont laissées en l'état et ne seront coupées qu'au début du
printemps.
Certaines espèces produisent à l'approche de l'hiver
des phyllodes, feuilles plates dépourvues de pièges qui entretiennent une
activité chlorophyllienne. Elles ne devront pas être coupées avant
l'apparition des nouvelles feuilles de printemps. Ces
phyllodes caractéristiques peuvent s'avérer très utiles
pour l'identification de certaines espèces. Il est admis que l'absence de
piège sur ces feuilles est due à la raréfaction des insectes pendant la
période froide. Certains auteurs préconisent de faire hiverner
Sarracenia
psittacina
complètement immergé dans un récipient
contenant de l'eau de pluie pour se rapprocher au maximum des conditions
naturelles. Je n'ai jamais procédé de la sorte, mais il est certain que
c'est cette espèce qui pose le plus de problèmes et la plus lente à
redémarrer au printemps. . .
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Le rempotage
(haut)
Après plusieurs années
de culture, le rhizome grossit et arrive contre le
bord du pot. De même
quelques racines sortent par les trous de drainage. Il est grand temps de
rempoter. Cette opération doit être réalisée au printemps lorsque les
températures voisinent les 18, 20 °C et ne doit s'appliquer que sur des
rhizomes adultes et en excellente santé. C'est le moment idéal pour diviser
les plantes. L'opération n'est pas délicate mais il est important de
prendre quelques précautions pour ne pas mettre la vie de la plante en
danger.
Après un achat d'une
plante en pot,
il est d'usage de rempoter les Sarracenia comme les autres plantes carnivores dans des pots
plus grands. Dans ce cas il est préférable de conserver la motte de substrat
et de racines quasi intacte et de la placer au centre du nouveau pot après
avoir creusé un trou capable de recevoir la motte en s'aidant de l'ancien
pot.
- choisir un nouveau
pot:
Il est grand temps de rempoter ce
Sarracenia minor
var.okefenokeensis
.
La taille du nouveau pot devra être au minimum
de 2 fois celle de l’ancien en respectant au mieux les
recommandations du §
les Pots. |
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- sortir la motte du
pot:
Retourner la
potée en la maintenant avec une main sans serrer.
Enlever le pot en le tirant vers le haut.
La photo montre la potée retirée de son pot.
Ce n'est pas la quantité de racines qui impose le rempotage cette
fois, mais les
différentes têtes de rhizome qui viennent buter contre le bord du pot.
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- enlever le substrat:
Immerger la
motte dans un récipient contenant de l’eau de pluie et la
débarrasser délicatement du substrat à l’aide des doigts. Bien
rincer le rhizome et les racines par immersions successives ou en
utilisant un jet d'eau sans trop de pression. |
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- nettoyage:
Lorsque tout le substrat a été enlevé, il
convient d’inspecter les racines et l’état général du rhizome. Il
faut couper, sans les arracher, les racines mortes ou nécrosées. Les
parties molles du rhizome seront coupées avec un outil tranchant par
petits bouts jusqu'à ce que l’on atteigne une partie dure. Il
est également utile d’ôter les restes de feuilles coupées les années
précédentes. |
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-
division:
Maintenant que
le rhizome et le système de racines sont bien visibles, il est
possible de diviser la plante soit en séparant les nouvelles têtes
la
séparation des têtes de rhizome qui ont déjà des feuilles permet
d'obtenir très rapidement de nouvelles plantes adultes. S'il y a
suffisamment de racines, la reprise se fait sans difficulté. Cette
opération est a réaliser de préférence au début du printemps. soit en coupant le rhizome en tronçons pour un
marcottage
. Procéder là aussi avec
un outil tranchant en conservant un maximum de racines sur chaque
partie séparée. Toutes les parties doivent être traitées avec un
fongicide, soit par pulvérisation soit par immersion. |
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- rempotage:
Remplir complètement le nouveau pot avec du
substrat
neuf
et tasser légèrement. Creuser avec
les doigts une dépression près du bord du pot capable de contenir le
rhizome et les racines. Installer la plante en prenant soin de
diriger la tête du rhizome vers le centre du pot et d’enfoncer les
racines. Compléter avec du substrat et immerger l’ensemble quelques
instants. Retirer doucement la potée et ajouter éventuellement à
nouveau du substrat. Au final, le rhizome doit dépasser légèrement
de la surface. |
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- fin du rempotage
Le rempotage est
terminé. Deux tronçons de rhizome ont été séparés du pied mère et
replantés séparément. Après l'étiquetage des potées il ne reste plus
qu'à trouver de la place pour les installer ou faire plaisir à
un amateur. |
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Parasites et
maladies
(haut)
Parasites
Malgré leur caractère carnivore, les
Sarracenia
peuvent subir l'assaut d'insectes parasites. La plupart occasionnent des
lésions qui peuvent aller jusqu'à la mort de la plante.
- Pucerons:
Des
pucerons, de plusieurs variétés, colonisent parfois les plantes et les
hampes florales. La malformation des urnes est un indice précis. Les
produits de traitement spécifiques du commerce sont adaptés pour lutter
contre ces parasites.
- Cochenilles:
Qu'elles soient "farineuse" ou à "carapace", les
cochenilles
apparaissent parfois sur les Sarracenia,
notamment dans la partie
basse des urnes. Elles peuvent entraîner la perte de la plante si un
traitement n'est pas appliqué dés leur détection. Les parties infectées sont
souvent décolorées. Là encore, les produits spécifiques sont efficaces
. Il
est possible, quoique que contraignant lorsque beaucoup de plantes sont
infectées, d'immerger complètement la potée, débarrassée du substrat,
pour 24 à 48 heures. Les cochenilles,
asphyxiées, remontent à la surface. Un nettoyage sous pression douce (eau du
robinet) du rhizome enlèvera les derniers insectes. Un rempotage, suivi d'un
traitement spécifique (imidaclopride), terminera cette opération.
Une recette bio existe:
Diluer dans 1 litre d’eau, 1 c à café
de savon noir liquide, 1 c à café d’huile végétale et 1 c à café
d’alcool à 90°. Pulvérisez cette solution 1 fois par jour pendant
3-4 jours.
- Chenilles:
Quelques
papillons déposent parfois leurs œufs sur les urnes. Les chenilles qui
éclosent s'en nourrissent abondamment. On peut lutter
contre elles à l'aide d'un insecticide ou bien les retirer
manuellement.
- Mouches blanches (aleurodes) et acariens:
Un
insecticide du commerce en viendra à bout facilement.
- Escargots et limaces:
Friands
des feuilles de
Sarracenia,
ces
animaux seront éliminés manuellement ou en employant des granulés
empoisonnés. Un récipient enfoncé dans le sol et rempli de bière fait
merveille contre les limaces.
Maladies:
Les
plantes peuvent être infectées par des champignons microscopiques du genre
botrytis
ou oïdium. Les parties atteintes deviennent blanchâtres ou grises.
Après la suppression des feuilles contaminées, il est nécessaire de traiter
la plante à l'aide d'un produit fongicide (Benlate ….)
Mesures préventives:
Pour
limiter le risque de maladies, il convient:
- d'isoler
de la collection toutes plantes malades.
- de
retirer les feuilles mortes ou sèches.
- d'aérer
suffisamment.*
- de
limiter l'humidité pendant la
période de repos
(octobre à mars) tout en apportant
suffisamment de lumière.
- de
traiter mensuellement l'hiver avec un produit fongicide.
- d'éviter
le manque de lumière en cas de hausse de température pendant la saison de
croissance.*
- de
diviser
les potées
trop fournies pour permettre la circulation de l'air.
-
d'inspecter soigneusement et de traiter éventuellement toute nouvelle
acquisition avant de l'ajouter à la collection.
.(surtout dans le cas
de culture sous serre) |
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